La Video des crimes de Mohamed Merah sortira sur Internet

Toute la journée nos politiques français, avec le Général Coué en tête se sont auto-congratulés en satisfécits avec l’annonce du refus de la chaine Aljazeera de publier la vidéo des crimes de Mohamed Merah. Autant qu’il peut être relativement pour un chef d’état de convaincre un directeur d’une chaine (dont ses actionnaires investissent régulièrement en France), autant il risque d’en être tout autrement avec Internet.

Tout d’abord, la vidéo est déjà dans les mains de plusieurs personnes (les employés de la chaine Aljazeera , la justice, la police française, des journalistes, etc ..) mais surtout l’expéditeur du courrier à la chaine Aljazeera qui n’a toujours pas été identifié et vraisemblablement ne le sera jamais.

Point de vue taille, le fichier ne doit peser que 100 Mo, maximum, voir beaucoup moins. D’un point de vue technique, Uploader un fichier de 100 Mo sur un serveur de FTP/DDL ou via bittorrent ne prend que quelques minutes. A noter que l’Upload sur le réseau torrent rendrait le retrait de la vidéo en pratique impossible.

Quid de l’adresse IP qui permettre de démasquer l’émetteur ? Une plaisanterie, il suffit d’emprunter une connexion internet (bibliothèque, espace publique), un wifi cracké, un portable téléphonique volé équipé de la 3G et voilà notre uploadeur totalement incognito.

Cette affaire m’a rappelé dans laquelle « the pirate bay » avait refusé de retirer le fichier torrent présentant les photos d’une autopsie d’une enfant, assassinée dans des circonstances sordides.

http://thepiratebay.se

Cela avait provoqué une vive émotion en suède avec des discussions acharnées entre les soutiens de Pirate bay.

L’argumentation de Pirate Bay était que ces images légalement disponibles et si quelqu’un les partageait, ce n’était pas illégal. Peter Sunde, porte-parole de PirateBay, avait argumenté dans le sens que « la problématique de ce fichier ne pouvait décemment pas être débattue dans un climat de passion, que c’était une décision rationnelle et qu’il serait facile d’en faire du sensationnel, ce qui ne servait pas la compréhension du mouvement des partageurs »

Donc la question n’est pas de savoir si la vidéo sera publiée ou pas mais quand elle le sera.

Bien évidemment, s’ensuivra, la gesticulation des politiciens français de tous bords, unanimes pour accentuer la censure sur les citoyens ordinaires. Tout comme, l’a été, la première réaction de Sarkozy qui au lieu de s’interroger sur l’efficacité du renseignement / police française, décide de punir toute personne revenant d’Afghanistan ou visionnant un site terroriste.

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