Gaspillage de fonds publics – L’HADOPI, la plus grande entreprise SPAM de France

L’Hadopi, dite Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, 12 millions d’euros de budget annuels, 60 agents, pour envoyer plus deux millions de spams aux  français. Tout cela pour assurer une retraite tranquille à quelques rentiers de l’exception culturelle française, installés confortablement en suisse.

Voilà à quoi peut ressembler un de ces spams.

Vous noterez que l’on ne vous reproche pas d’avoir téléchargé mais de ne pas avoir su protéger votre accès internet. Un comble quand on sait que même un informaticien expérimenté est incapable de garantir  un accès Internet 100 % sécurisé et que l’Hadopi n’a toujours pas communiqué sur les préconisations de sécurité à appliquer.

Que devez-vous faire ?    

  • Rien, vous avez droit à 3 mails et seule la lettre recommandée commence à faire effet. Les mails ne sont rien d’autre que de l’intimidation.

Pour rappel, l’Hadopi ne surveille (via l’entreprise Trident Media Guard, dit TMG et dont Thierry LERMITTE est actionnaire /administrateur) que le P2P (peer to peer). J’ai même tendance à penser qu’ils ne surveille que Emule (protocole edonkey) vu les personnes de mon entourage qui ont reçu un e-mail / lettre recommandée. Le direct-download (DDL), les newsgroup ne sont pas surveillés par l’Hadopi et son bras armé TMG. Ils n’en ont ni le droit et ni la capacité technique.

Peut-être reviendrais-je dans un prochain article, sur une éventuelle réponse à apporter mais n’étant pas concerné, je n’ai encore l’occasion de réfléchir sur le sujet. Entre temps et au rythme où vont les évènements, et dans une période de coupe budgétaire, cette verrue institutionnelle aura certainement disparue du paysage français.

Le mail HADOPI  :

 

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Recommandation de la Commission de la Protection des Droits de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi)

Dossier n° xxx

Date : 24/06/2012 12:45

Madame, Monsieur,

Attention, votre accès à internet a été utilisé pour commettre des faits, constatés par procès-verbal, qui peuvent constituer une infraction pénale.

En effet, votre accès internet a été utilisé pour mettre à disposition, reproduire ou accéder à des œuvres culturelles protégées par un droit d’auteur. Cette situation rend possible leur consultation ou leur reproduction sans autorisation des personnes titulaires des droits. De telles consultations ou reproductions, appelées couramment « piratage », constituent un délit sanctionné par les tribunaux.

Cette utilisation a pu intervenir sans votre permission ou à votre insu, peut-être même par un usager non averti. Mais dans tous les cas, en tant que titulaire de l’abonnement à internet, vous êtes légalement responsable de l’utilisation qui en est faite*.

Vous devez en effet veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’un usage frauduleux, en prenant toute précaution pour le sécuriser. C’est une obligation légale, sanctionnée par les tribunaux si elle n’est pas observée**.

Que vous reproche-t-on ?

On vous reproche un manquement à votre obligation de surveillance.

Ainsi, dans votre cas :

  • Des agents assermentés ont constaté que le vendredi 01 juillet 2012 à 21 heures 59, une ou plusieurs œuvres protégées étaient reproduites, consultées ou offertes en partage depuis l’accès à Internet correspondant à l’adresse IP n°84.97.92.151.
  • Cette adresse avait été attribuée à ce moment par la société [NOM DE VOTRE FOURNISSEUR D’ACCES], votre fournisseur d’accès à Internet, à :

 OLBANEL Delphine

2, BIS AVENUE DE PARIS

78000 VERSAILLES

Delphine.olbanel[@]Voila[.]fr

Que risquez-vous ?

Si, en dépit de cette recommandation vous invitant à prendre, dans les meilleurs délais, toute mesure utile et faute de mettre en œuvre, de façon effective, un ou plusieurs moyens de sécurisation de votre accès à Internet, de nouveaux manquements à votre obligation de surveillance venaient à être constatés, une contravention de négligence caractérisée pourrait être constituée à votre égard. Le juge judiciaire, saisi par l’Hadopi, pourrait alors prononcer une suspension de cet accès ainsi que, le cas échéant, une peine d’amende.

Quels sont vos droits ?

Vous pouvez demander des précisions sur les œuvres consultées, offertes en partage ou reproduites à partir de votre accès internet et, le cas échéant, formuler des observations, en contactant l’Hadopi :

  • Par voie électronique, en utilisant le formulaire accessible à l’adresse www[.]hadopi[.]fr ;
  • Par courrier postal, adressé à l’Hadopi, Commission de protection des droits, 4 rue du Texel 75014 PARIS, en utilisant le même formulaire ;
  • Par téléphone, au 09 69 32 90 90 (appel non surtaxé).
  • Dans ce cas, vous devez obligatoirement rappeler le numéro de dossier mentionné au début de ce message.

Pourquoi protéger le droit des auteurs ?

Sous les apparences séduisantes de la gratuité, les pratiques qui ne respectent pas le droit des auteurs des œuvres privent, en effet, les créateurs de leur juste rétribution. Elles représentent un grave danger pour l’économie du secteur culturel et c’est la survie de la création artistique, sous toutes ses formes, qui est en cause. Pour mieux concilier les avantages d’Internet et le respect de la création, et permettre aux internautes d’identifier les plateformes proposant des offres en ligne respectueuses des droits des créateurs, l’Hadopi a créé le label PUR «Promotion des Usages Responsables». Ces plateformes labellisées apposent le logo PUR sur leur site internet.

Informations :

Le rôle de l’Hadopi n’est pas de sanctionner : lorsqu’un dossier le justifie, l’Hadopi le transmet au juge qui seul peut prononcer une sanction.

  • En aucun cas l’Hadopi ne réclame de somme d’argent. Toute demande en ce sens relèverait d’une tentative d’escroquerie de personnes malveillantes.
  • Vous pouvez consulter le site de l’Hadopi www.hadopi.fr pour obtenir des informations sur ses missions, sur le dispositif applicable, sur l’offre légale et sur les moyens de sécurisation.
  • Vous pouvez également demander des informations sur les moyens de sécurisation à votre fournisseur d’accès internet.
  • Vous pouvez découvrir l’ensemble des offres labellisées sur le site www.pur.fr, portail de référencement de l’offre légale.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Mireille IMBERT-QUARETTA

Présidente de la Commission de Protection des Droits de l’Hadopi

Annexes :

Code de la propriété intellectuelle :

*Article L. 336-3 du code de la propriété intellectuelle :

« La personne titulaire de l’accès à des services de communication au public en ligne a l’obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’une utilisation a des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu’elle est requise ».

« Le manquement de la personne titulaire de l’accès à l’obligation définie au premier alinéa n’a pas pour effet d’engager la responsabilité pénale de l’intéressé, sous réserve des articles L. 335-7 et L. 335-7-1 ».

** Article R. 335-5 du code de la propriété intellectuelle

I.- Constitue une négligence caractérisée, punie de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe, le fait, sans motif légitime, pour la personne titulaire d’un accès à des services de communication au public en ligne, lorsque se trouvent réunies les conditions prévues au II :

  1. Soit de ne pas avoir mis en place un moyen de sécurisation de cet accès ;
  2. Soit d’avoir manqué de diligence dans la mise en œuvre de ce moyen.

II.- Les dispositions du I ne sont applicables que lorsque se trouvent réunies les deux conditions suivantes :

1° En application de l’article L. 331-25 et dans les formes prévues par cet article, le titulaire de l’accès s’est vu recommander par la commission de protection des droits de mettre en œuvre un moyen de sécurisation de son accès permettant de prévenir le renouvellement d’une utilisation de celui-ci à des fins de reproduction, de représentation ou de mise à disposition ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu’elle est requise ;

2° Dans l’année suivant la présentation de cette recommandation, cet accès est à nouveau utilisé aux fins mentionnées au 1° du présent II.

III.- Les personnes coupables de la contravention définie au I peuvent, en outre, être condamnées à la peine complémentaire de suspension de l’accès à un service de communication au public en ligne pour une durée maximale d’un mois, conformément aux dispositions de l’article L. 335-7-1.

Données à caractère personnel :

Loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés (articles 39 et 40)

Les données à caractère personnel recueillies par la Commission de Protection des Droits de l’Hadopi sont enregistrées dans le « système de gestion des mesures pour la protection des œuvres sur Internet ». Vous bénéficiez d’un droit d’accès et d’un droit de rectification de ces données.

Si vous souhaitez exercer ces droits vous pouvez écrire à la présidente de la Commission de Protection des Droits en joignant une copie d’une pièce d’identité à l’adresse ci-dessus mentionnée en précisant sur l’enveloppe : « droit d’accès ».

*** horaire GMT